La détresse conjugale et la thérapie de coupleLa détresse conjugale est répandue et touche près du tiers des couples.

Elle constitue un facteur de risque important pour les problèmes de santé mentale et physique, incluant la dépression, l’anxiété, les problèmes de consommation, ainsi que les problèmes cardiovasculaires, métaboliques et immunitaires.

Nos travaux visent à mieux comprendre les facteurs de risque et de protection associés à la détresse conjugale et à évaluer l’efficacité de la thérapie conjugale pour réduire celle-ci et améliorer le bien-être de chaque partenaire.

 

 La sexualité chez les couples qui consultent en thérapie conjugale : Pourquoi s’y intéresser ?

Peu d’études se sont penchées sur le bien-être sexuel des couples qui consultent en thérapie conjugale. Dans l’une des seules études à ce sujet, nous avons trouvé que dans 30% de ces couples, l’un des partenaires rapporte des problèmes sexuels cliniquement significatifs, et que les femmes sont plus susceptibles de rapporter de tels problèmes que les hommes. La satisfaction sexuelle chez ces couples est aussi significativement plus faible que chez les couples de la population générale. Nos analyses ont démontré que l’insatisfaction conjugale des conjoints est associée à leur propre insatisfaction sexuelle, alors que leurs problèmes sexuels (ex., faible désir, difficultés d’excitation et problèmes liés à l’orgasme) sont liés à leur propre insatisfaction sexuelle ainsi qu’à celle de leur partenaire.

Pour en savoir plus : Péloquin, K., Byers, S. E., Callaci, M., Tremblay, N. (2019). Sexual Portrait of Couples Seeking Relationship Therapy. Journal of Marital and Family Therapy, 45, 120–133.

 

Soutien conjugal et agression psychologique : Comment ceux-ci sont-ils liés chez les couples vivant de la détresse conjugale?

L’agression psychologique se caractérise par des comportements verbaux et non-verbaux ayant pour but d’affecter de manière négative le bien-être psychologique du partenaire amoureux, de l’insulter ou de l’humilier, de diminuer son estime de soi, de le contrôler ou d’induire de la culpabilité. Notre étude, réalisée auprès de 210 couples en thérapie conjugale, démontre que l’agression psychologique est fréquente chez ces couples (80%). Nos résultats suggèrent également que le fait de percevoir peu de soutien conjugal de la part de son partenaire (soutien affectif, pratique, physique) serait lié à l’utilisation plus fréquente d’agression psychologique envers ce dernier, tant chez l’homme que chez la femme.

Pour en savoir plus : Tougas, C., Péloquin, K., & Mondor, J. (2016). Romantic attachment and perception of partner support to explain psychological aggression perpetrated in couples seeking couples therapy. Couple and Family Psychology: Research and Practice, 5, 197-211.

  

Pour mieux comprendre à qui s’adresse la thérapie conjugale, consultez cette capsule infographique réalisée pour le CRIPCAS.